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dimanche 26 avril 2020

Đàn Kora ra sao và nghe ca sĩ Lubiana đàn Kora và hát bài Let It Be.

Có câu chuyện về cây đàn có tên là Kora mà sáng nay tôi nghe trên radio nói về một ca sĩ người Bỉ tên là Lubiana là người hát trên internet trong những ngày bị cách ly và sẽ ra CD mà sau này chúng ta có thể tìm mua.
Cô tuy nói tiếng pháp nhưng đi học và nói tiếng anh, nên đa số những bản nhạc mà cô sáng tác hay trình bày đều bằng tiếng anh.
Cô kể rằng, trong giấc mơ của cô nhiều đêm liền, cô thấy mình chơi một nhạc cụ kỳ lạ và vô tình sau này mới biết nhạc cụ đó tên là Kora.
Mời quý anh chị đọc thêm chi tiết về nhạc cụ này trong Wikipedia dưới đây, chỉ có bằng tiếng pháp hay tiếng anh, không có tiếng việt.
Caroline Thanh Hương


Image illustrative de l’article Kora


Classification Instrument à cordes
Famille Harpe
Instrumentistes célèbres Ablaye Cissoko, Doudou Cissoko Toumani Diabaté, Ballaké Sissoko, Ba Cissoko, Foday Musa Suso, Ali Boulo Santo

 

A la découverte de la Kora véritable "emblème de la culture mandingue" - AFRIQUE

 Nghe nhạc hòa tấu với cây đàn Kora

Ali Farka Touré & Toumani Diabaté - Debe live at Bozar

 

Lubiana - Accueil | Facebook

Téléconcert : Lubiana reprend "Let It Be" des Beatles avec sa Kora

 

 

Facture instrumentale

schéma d'une kora
Schéma d'une kora.
La kora est constituée d'une grosse demi-calebasse de 40 à 60 cm de diamètre, évidée et percée d'un trou de 10 cm de diamètre en guise d'ouïe (dans la partie supérieure droite). Deux autres trous (au-dessus et en dessous) permettent de faire passer le manche à travers la calebasse.
Elle est recouverte d'une peau de vache (ou de chèvre) parcheminée tendue mouillée, qui sert de table d'harmonie et dont dépend l'ampleur du son. Elle est maintenue par des clous de tapissier enfoncés dans la calebasse suivant des motifs variés, puis la peau est découpée. Une « traverse » (appelée barambando) et deux supports de mains (des poignées appelées bulkalamo) en bois servent de « barrages » (comme sur les guitares) et sont glissés sous la peau qui sera percée pour les laisser sortir.
Le manche long d'environ 1,20 m à 1,40 m assure la liaison entre les principaux éléments vibrants de la kora (cordes et calebasse). Il est fait traditionnellement d'une longue pièce de bois de vène appelée guénou ou guéni (palissandre du Mali) qui sert pour la fabrication des balafons, et est parfois orné de sculptures. Dans sa partie inférieure le manche traverse la calebasse. Dans sa partie supérieure, le manche assure la tension des cordes au moyen d'anneaux ou de clefs (mécaniques de guitare ou chevilles).
Les cordes de la kora reposent sur un grand chevalet en bois, maintenu sur la peau par la seule pression des cordes dont le nombre est généralement de 21. Cependant, on rencontre parfois des koras équipées de 22 à 28 cordes, notamment en Pays Dogon au Mali, et il existe même un modèle spécial de 32 cordes.
La plus grosse des cordes est appelée bajourou, ce qui signifie la mère-corde. Les boyaux d'autrefois ont été aujourd'hui remplacés par du fil de pêche de différents diamètres (de 0,5 mm à 2,40 mm - les cordes les plus basses sont parfois des tresses de fils de diamètre inférieur), voire des cordes de harpe chez les koristes professionnels. Les cordes sont traditionnellement accrochées au manche par des anneaux en peau de vache (ou de bœuf), serrés autour de celui-ci. Aujourd'hui, des chevilles en bois à friction ou des clés mécaniques (type guitare) peuvent équiper les koras afin de faciliter leur accordage. À l'autre extrémité, les cordes sont reliées par de la drisse à un cordier en passant par un chevalet en bois qui assure la liaison mécanique entre les vibrations des cordes et la peau.

Gravi-kora

Le musicien et compositeur Robert Grawi a conçu, dans les années 1980, un instrument électro-acoustique inspiré de la kora : la gravi-kora, au corps épuré en acier ; cet instrument n’a pas de caisse de résonance et se branche sur un amplificateur comme une guitare électrique1. Foday Musa Suso a réalisé plusieurs enregistrements avec un prototype de la gravi-kora aux côtés de Herbie Hancock2, puis dans son propre album New World Power3. La gravi-kora a par la suite été adoptée par le californien Daniel Berkman4 et le français Jacques Burtin5.

Jeu

Joueur de kora en Gambie
Joueur de kora en Gambie.
On en joue debout ou assis, l'instrument devant soi, le manche bien en face, à hauteur des yeux. On empoigne les bulkalamo des deux mains et on joue avec les doigts (pouces et index) des deux côtés du chevalet, comme pour une harpe.
Il existe 3 modes d'accordage utilisés par les griots mandingues :
  • Le sila ba (« la grande route ») est le plus courant, et il consiste à alterner les notes de droite à gauche, comme pour la sanza, ce qui offre des successions de tierces de chaque côté du chevalet. C'est le mode le plus ancien qui est à l'origine de tous les autres. En Sénégambie, certains korafola appellent ce mode kéléfa ba en mémoire du grand guerrier Kaabunké (du royaume du Gaabu), défenseur des Korafola ; Kéléfa Saané et d'autres l'appellent tomora ba.
  • Kora, instrument de musique en pays Mandingue, utilisé par les griots et par les chasseurs traditionnels Dozo.
Si on rapproche l'accordage traditionnel de l'accordage occidental, on obtient les notes suivantes à la main gauche (de haut en bas) :
Fa1, Do2, 2, Mi2, Sol2, Sib2, 3, Fa3, La3, Do4 et Mi4.
et à la main droite :
Fa2, La2, Do3, Mi3, Sol3, Sib3, 4, Fa4, Sol4 et La4.
Cet accordage correspond à une gamme occidentale de Fa majeur.
  • Le tomora est le deuxième mode d'accordage des griots, surtout utilisé en Gambie, parfois appelé tomora mesengo. Au Sénégal oriental il est aussi appelé diaka.
Ce mode comporte plus d'altérations, le La2, La3 et La4 deviennent respectivement Lab2 (ou Sol#2), Lab3 et Lab4. Il en est de même pour les trois Mi qui se transforment eux aussi en Mib. Les autres notes sont les mêmes que celles du sila ba.
Ce mode correspond à une gamme occidentale de Mib majeur. L'intérêt principal de ce mode c'est qu'il permet de jouer facilement en mode Dorien (Fa mineur).
  • Le troisième mode est appelé soit ardino, hardino, xardino ou encore sawta ou sauta, surtout utilisé au Mali et en Guinée.
Beaucoup de korafola ne le considèrent pas comme un mode d'accordage, d'autres plus catégoriques encore affirment que sawta est un morceau joué pour les cordonniers.
Les notes de ce mode sont donc celles du sila ba sauf que Sib2 et Sib3 deviennent respectivement Si2 et Si3 ce qui nous donne une gamme occidentale de Do majeur.
Donc pour résumer : Sila ba (Fa majeur) - Tomora (Mib majeur) - Sawta (Do majeur).

Interprètes

Parmi les grands joueurs de kora, on peut citer Lamine Konté, qui est le griot qui a le plus popularisé la musique mandingue, Djelimady Sissoko, Toumani Diabaté, Ballaké Sissoko, Ablaye Cissoko, Soriba Kouyaté, Seckou Keita, Sekou Kouyate (le « Jimi Hendrix de la kora »6), Papa Susso, Ba Cissoko, Foday Musa Suso, Prince Diabaté, Yancouba Diebaté un maestro de la kora et un griot des temps moderne ou des virtuoses de la nouvelle génération tel Ali Boulo Santo qui a rajouté des pédales d'effets (wah wah, flanger...) sur son instrument, ainsi que Djeli Moussa Diawara, qui a 32 cordes à son instrument, sans oublier Ousmane Kalil Kouyaté, Kandia Kouyaté du groupe Kanjha kora, et Zoumana Diarra, qui a 44 cordes à son instrument. Comme interprète féminine peut être citée Sona Jobarteh.
Une nouvelle approche de la kora, qui prend ses racines dans les travaux des moines de l'Abbaye de Keur Moussa (Sénégal), est principalement incarnée par le Frère Dominique Catta, moine de Keur Moussa, et par le compositeur français Jacques Burtin. Le Frère Dominique Catta a introduit la kora dans la liturgie chrétienne à partir des années 1970 ; avec lui, la harpe africaine a dialogué pour la première fois de son histoire avec des instruments occidentaux7. Jacques Burtin, tout en prolongeant ces acquis, a également introduit la kora dans le monde de la création artistique contemporaine (dialogue avec les arts plastiques, création interdisciplinaire, musiques de scène).
Reçue le sur Europe 1 par le journaliste Bernard Poirette, lequel reçoit chaque dimanche une personnalité pour évoquer l'actualité culturelle, la chanteuse Lubiana présente sa passion pour la kora8. Initiée à la suite d'un apprentissage de cet instrument jouée principalement par des hommes, elle est une des rares femmes à la pratiquer.

Partitions

Détail de la partition de One Thousand Sources, pour kora seule, de Jacques Burtin.
La musique de la kora relevant de la tradition orale, aucune partition pour kora n’existait jusqu’à la fin du XXe siècle, à l’exception des transcriptions effectuées par les ethnomusicologues. Ces transcriptions étaient écrites sur deux portées (clefs de Sol et de Fa) afin de couvrir toute l’étendue de la kora.
Dans les années 1970, les moines du Monastère de Keur Moussa (Sénégal) mirent au point un système d’écriture sur une seule portée, afin de rendre plus accessible l’étude de l’instrument. Les sept notes graves furent remplacées par des chiffres arabes pour les cinq notes jouées par la main gauche (Fa1, Do2, 2, Mi2, Sol2), et des chiffres romains pour les deux notes jouées par la main droite (Fa2, La2).
Ce système de notation, lié à la méthode d’enseignement développée par les moines, ouvrit la pratique de la kora à des musiciens venus d’horizons géographiques et culturels très différents. Des compositeurs se penchèrent sur l’instrument et commencèrent à écrire une littérature spécifique. À l’heure actuelle, plus de deux cents pièces ont été écrites pour la kora : pièces en solo, duos avec des instruments occidentaux, musique d’ensemble pour plusieurs koras9.

Bibliographie

  • Eric Charry, Mande Music : Traditional and Modern Music of the Maninka and Mandinka of Western Africa, University of Chicago Press, 2000. (ISBN 0-226-10162-2)
  • Ousmane Sow Huchard, La kora : objet-témoin de la civilisation manding : essai d'analyse organologique d'une harpe-luth africaine, Presses universitaires de Dakar, Dakar, 2000, 539 p. (ISBN 2-913184-07-3)

Partitions

Quelques recueils de partitions :
  • Frère Dominique Catta : Du désert, d’ici et d’ailleurs (Abbaye de Keur Moussa, 1988)
  • Jacques Burtin : Le Chant intérieur (Editions Studio SM, Paris, 1996)
  • Jacques Burtin : Joies soudaines, œuvres pour kora 1988-2010 (Marie-Chantal Froment, Le Mans, 2010)

Discographie sélective

  • Kora malinké : Sénégal, enregistrements réalisés par Charles Duvelle, Universal Division Mercury, 2003, 1 CD (46 min 63 s) + 1 brochure (23 p.)
  • Instruments traditionnels du Mali : la Kora, le Djembé, le N'goni, le Tamani, le N'djarka, la flûte peule. Musiques traditionnelles bambaras (CD, K7, VHS), A.T.A AUDIOVISUEL DRAME, 2000.
  • Mali : "Cordes Anciennes" Camara Production. CK7 (1991)
  • Gambie : l'art de la kora, par Jali Nyama Suso, instrumentiste, et Roderic Knight, collecteur, Radio-France, Paris ; Harmonia mundi, Arles, 1996, 1 CD (69 min 11 s) + 1 brochure (40 p.)
  • Mali : Toumani Diabaté et sa Cora : séléction de clips par CAMARA PRODUCTION (CD, K7, VHS, DVD) 1995
  • Guinée : chant et Kora, par Prince Diabaté, Amara Sanoh "Lamaranaa", interprètes, et Stéphane Larrat, collecteur, Buda musique, Adès, Paris, 1 CD (68 min 29 s) + 1 brochure (20 p.)
  • Sénégal, Messe & Chants au Monastère de Keur Moussa, par les Moines de Keur Moussa, Arion, 2010
  • Mali : Musique mandingue en clips ( KALITEX productions ) 2014
  • Le Jour des Merveilles, par Jacques Burtin, 3 Cd Box Set, Bayard Musique, 2009
  • Mali : Ballaké Sissoko (F.C.A NDH Productions) 2008
  • Humbling Tides, par Stranded Horse, 2011

Notes et références


  • (en) Robert Grawi, « Page de la Gravi-kora » [archive], sur gravikord.com (consulté le 7 août 2013).

  • Village Life, Columbia, 1985 ; Jazz Africa, Polydor, 1987.

  • New World Power, produit par Bill Laswell et Foday Musa Suso, Island Records, 1990.

  • Calabash Moon, Magnatune, 2005 ; Heartstrings, Magnatune, 2009.

  • Le Chant de la Forêt, Bayard Musique, 2008.

  • (en) « Présentation de Sekou Kouyate et Joe Driscoll » [archive], sur joeandsekou.com, (consulté le 7 août 2013).

  • Trois pièces pour kora et hautbois (Dédicace, Andante et Lumière d'aurore) furent ainsi enregistrées dans le disque vinyle Koras Concertantes en 1983 (originellement publié par le Monastère de Keur Moussa, cet enregistrement a réédité en CD par Studio SM en 1998).

  • Site europe1.fr, page "Lubiana Kepaou : "en découvrant la kora, je me suis rapprochée de mes racines" [archive], consulté le 26 avril 2020.

    1. Les principaux compositeurs qui ont écrit pour la kora sont le Frère Dominique Catta, la canadienne Carole Ouellet et le français Jacques Burtin.

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