Un séjour dans le désert de Gobi
Ah ce désert de Gobi… Depuis que nous sommes arrivés en Mongolie, il nous fascine! Le climat aride, très chaud en été et très froid en hiver, ces steppes à perte de vue…
Nous recherchons alors l’option la plus économique pour y aller car notre petite escapade avec Ger to Ger nous a coûté un peu cher par rapport à notre budget estimatif!
Quand on vous parlait de notre magnifique guesthouse, le hasard nous y a fait rencontrer (entre autres) Carole et Guillaume (« la philaventure », couple de français qui a pris le transsibérien avant d’aller travailler quelques mois en Australie) et Davoud (canadien de Toronto qui a vécu 5 ans au Japon et qui voyage en Asie pendant 1 an). Durant notre aventure chez les nomades, ils sont partis 5 jours dans le désert, et nous suivrons leurs traces! Au passage: merci à eux pour ces tuyaux!
Le désert de Gobi est très étendu dans le sud de la Mongolie, mais nous choisissons d’aller dans la région du Sud Gobi.
Trajet pour Gobi
Pour y aller, encore une journée de bus (et donc une journée pour le retour…) jusqu’à la ville principale de la région: Dalanzadgad. Le trajet en bus se déroule bien, la route est bonne, et toujours les traditionnels arrêts pipi et boui-boui à midi. L’aller s’est fait sous la pluie, mais heureusement ça n’a pas duré!
Et ils avaient nos passeports…
Pour se déplacer sur place pendant les trois jours prévus, nous faisons appel à un chauffeur (très difficile malheureusement de se déplacer en autonomie) dont le contact nous avait été donné par Davoud.
Nous avions cherché des coéquipiers pour partager la voiture et réduire les frais mais sans succès… Tant pis!
Otgoo (notre chauffeur) et sa femme, prof d’anglais, nous accueillent à la sortie du bus. Nous n’avons pas de tente, nous dormirons chez sa soeur, partie à Oulan Bator, et qui a une Ger en ville. On définit les points d’intérêts et le prix pour 600 kilomètres (1000Tugrik/km, soit 0,45€). Ils nous emmènent aussi faire quelques courses, car il n’y aura pas vraiment de supermarchés dans le désert ! Même si le coût est inférieur à une excursion organisée, cela reste un budget, donc ce sera nouilles instantanées tous les soirs! On aurait pu choisir l’option repas avec les locaux, mais souvenez-vous de mon affection pour la nourriture mongole…
Après ces quelques emplettes, nous profitons de la fin d’après-midi pour visiter Dalanzadgad. Pas énormément d’intérêt, surtout que la ville est très boueuse suite à la pluie des deux jours précédents (vous vous souvenez? Ce pourquoi nous avons avons décalé notre séjour en désert de Gobi/lien article Oulan Bator…). En dehors d’un parc avec des dinosaures et un temple sympa : rien ! Notre première nuit dans la région sera un peu fraîche, dans une Ger laissée un peu à l’abandon. Une introduction à Gobi ??
Gobi, J1 : un peu de préhistoire
Pour le premier jour d’excursion, nous partons vers 10h, le temps pour notre chauffeur Otgoo de prendre un peu d’essence (qui est quand même assez chère). Ouf, après avoir plu toute la nuit, il fait beau! Nous roulons toute la matinée sur des pistes, mais qui sont moins pire que celles connues à Tsetserleg !
Le paysage change également par rapport à ce que nous avons déjà vu: beaucoup plus sec (en même temps, c’est un désert!), et entouré de montagnes. Nous voyons aussi nos premiers chameaux!
Vers midi, nous arrivons au premier point d’intérêt, une montagne avec énormément de dessins préhistoriques (Khavtsgait Petroglyphs). Et oui, le désert est habité depuis sacrément longtemps!
Otgoo nous montre les roches où il y en a (pas évident pour certains) et on profite également de la magnifique vue sur le désert.
Juste avant de déjeuner, on s’arrête dans un village tout proche (dont j’ai oublié le nom). Otgoo commence par nous emmener dans une famille où miracle… Ils cultivent des fruits et des légumes! L’occasion pour nous de goûter à une salade maison (carottes, poivrons, … Type condiments ) et à une sorte de melon/ pastèque (l’odeur du melon… Mais manque de goût comme la pastèque!). Malgré tout, ça fait du bien et on se laissera tenter par en emporter un!
La pause déjeuner s’effectuera dans un resto pour que notre chauffeur mange son mouton bouilli… Embarquant Julien par la même occasion. C’est définitif pour moi, ça ne veut pas! Je me contenterais de la salade de condiments qu’Otgoo venait d’acheter dans la famille d’agriculteurs. Forcément, cela entraîne quelques railleries de la part de notre chauffeur, qui ne comprend pas que je ne mange pas de viande, peu de lait, et que je boive pas de vodka… Végétarienne? Enceinte? Non… Donc il ne comprend vraiment pas!
L’après-midi, on reprend la route. Heureusement, ça ne dure pas longtemps (à 110 km/h sur des pistes, je ne le supporte pas très bien). On arrive vite à Bayanzag, plus connu sous le nom de « Flaming Cliffs », un canyon qui peut faire penser au grand canyon des États Unis. C’est magnifique! Otgoo nous laisse nous promener, pendant qu’il fait sa sieste.
Après s’en être pris plein les yeux, on part vers le fond du canyon, connu pour ces os de dinosaures. Les plus gros ont bien sûr déjà été trouvés et exposés dans des musées, mais il est encore possible d’en trouver des petits. Malheureusement pour nous, la pluie des derniers jours a tout balayé, et notre chauffeur a des difficultés à en trouver… Malgré tout, on en pêche quelques uns! Otgoo nous donne l’astuce pour les différencier des os de mouton ou de chameau: ceux de dinosaures collent à la langue! Et c’est vérifié!
La fin d’après-midi venue, on s’installe dans un tourist Ger camp à quelques kilomètres du canyon. Plutôt particulier comme design, avec un restaurant en forme de tortue, une réception en forme d’éléphant… Peut-être que le gérant voulait ouvrir un zoo ?!
On profite de cette fin de journée pour se balader aux alentours, et pour guetter quelques marmottes du désert!
Deux autres touristes (une australienne et un allemand) sont là aussi avec leur guide, qui parle anglais! (Ah oui, petit détail qui peut avoir son importance : notre guide ne parle pas ou très mal anglais, c’est pour ça qu’on a insisté sur le fait que c’est sa femme qui parle anglais mais qui bien entendu n’est pas partie en excursion avec nous!). On passe la soirée tous ensemble, avec également le gérant, et un jeune travaillant sur le camp. La vodka coule à flot! C’est beau des retrouvailles d’amis d’enfance…
PS: autant vers Tsetserleg, ils ne buvaient que leur vodka artisanale, faite à partir de lait et très peu alcoolisée, autant ici c’est de la vodka industrielle à 40% d’alcool environ.
Gobi, J2 : les dunes de sable
Le deuxième jour de notre excursion motorisée, réveil tranquille après une nuit un peu froide et sur des lits toujours aussi durs! Il fait toujours aussi beau et le paysage autour de nous l’est également toujours autant.
Notre petit-déjeuner sera même complété par un toast à l’oeuf cuisiné par la guide des deux autres touristes!
Sympa l’accueil mongole!
PS: On apprendra un peu plus tard que nos 2 amis touristes ont été malades… les oeufs étaient donc certainement pour eux, mais ils n’ont pas dû vouloir les manger! Du coup, on est aussi contents à ce moment-là de ne pas avoir mangé la nourriture préparée par notre hôte et servie la veille!
Notre Otgoo semble lui aussi se remettre difficilement de sa vodka d’hier, et devient vite insupportable à nous répéter les mêmes choses des dizaines de fois. Il a également un hoquet persistant, plutôt agaçant!
On s’arrêtera dans une ger toute proche, où le rituel de la vodka recommence à 10h du matin (sauf notre chauffeur et les femmes qui se contentent de gouter). Apparemment, quand on commence une bouteille, il faut la finir!
Donc une bouteille + tard, Otgoo nous emmène dans le même village que la veille, où on s’arrête dans une école. Nous sommes samedi, et l’école sert de gymnase. On voit des personnes échangeant quelques balles de ping-pong et un match de volley. On retourne vite à la voiture, où on attend sans trop comprendre pourquoi… Au final, une autre voiture l’aide à recharger sa batterie, donc nous pensons que c’est pour cela qu’on est venu là!
On reprend la route vers 11h-11h30, et jusqu’à 14h30 (en mode rallye, je pourrais presque être la copilote de Sébastien Loeb) où l’on arrive enfin vers les dunes Khongoryn Els, et c’est whaooouuuu! Ces dunes sont les plus longues et larges de Mongolie (300m de haut, 12 kms de large et 100 kms de long).
Et clou du spectacle, nous apercevons au loin des gazelles… Cependant, pas de photos car ça court très vite ces bêtes là!
Notre chauffeur s’arrête ensuite dans une ger, et on ne comprend pas trop ce qu’il souhaite que l’on fasse (attendre pour monter sur la dune, y aller tout de suite… ?). On lui fait comprendre que l’on a faim, et on finit par manger notre pique-nique dans la ger! En fait, il attendait pour qu’on puisse monter sur un chameau, activité très populaire ici. Cependant, le prix nous arrête un peu (10 000 tugrics chacun (un peu moins de 5€), auquel il faut rajouter 10 000 pour celui qui nous guide. En gros, pas intéressant à 2).
PS: on apprendra plus tard que l’on a bien fait de refuser, puisque le tour en chameau était ridiculeusement court, et qu’apparemment ce n’est pas du tout confortable (dixit un couple rencontré dans notre guesthouse à UB).
Après s’être restaurés, Otgoo nous emmène au pied des dunes, à priori au point culminant. Et on peut dire que ce n’est pas facile! Ca grimpe très raide, et je suis même obligée de faire la limace (autrement dit, aidée des mains) pour arriver au sommet. Je me trouvais un peu ridicule, mais le couple d’asiatiques qui montait avec moi m’ont bien copié
Après 30 minutes de galère, on profite de cette magnifique vue (pour moi, la plus belle depuis que nous sommes en Mongolie) pendant un bon moment. C’est trop beau!!!
Quand nous redescendons, il est déjà 17h passé, et nous rejoignons notre chauffeur, qui a du mal à digérer sa vodka…
Il nous emmène dans un tourist ger camp, un peu plus loin de notre lieu d’ascension mais toujours à proximité des dunes. On y retrouve alors nos deux amis touristes de la veille et leur guide : ils ont passé leur journée à se reposer car toujours pas en forme. Nous ne les verrons donc pas vraiment…
On partagera notre ger avec deux danoises (Anna et Nina font un long voyage entre leurs études, on les recroisera d’ailleurs plus tard à Pékin!).
Le soir venu, on décide de marcher jusqu’aux dunes (au plus proche) pour voir le coucher du soleil.
On rentre ensuite rapidement avant que la nuit ne tombe complètement et pour manger nos fameuses nouilles!
Gobi, J3 : retour par une jolie vallée
Le troisième et dernier jour, nous partons vers 9h30 du camp, Otgoo semblant s’être remis de sa gueule de bois, on roulera toute la matinée. On longe les dunes, et il nous montre aussi des montagnes où l’on peut voir, par rapport à la couleur de la roche, le niveau d’eau présent des millions d’années auparavant.
On s’arrête aussi pour voir des chameaux en chemin: trop mimi!
A midi, nous nous arrêtons dans une petite ville (Bandalai, ou quelque chose comme ça!) pour que notre chauffeur puisse manger son mouton (signe qu’il est bien remis!).
On reprend la route et on se dirige vers des gorges (Dugany Ann). C’est plutôt impressionnant et très joli! Et là, rouler dans les gorges, c’est vraiment du 4*4!
En chemin, Otgoo nous offre une petite pause dans la ger d’une amie pour boire du thé au lait. Nous reprendrons assez rapidement la route pour arriver à la vallée JolyAnn. C’est un endroit atypique dans le désert puisque très très vert! Au milieu de la vallée coule une rivière, tout cela entouré de gorges… C’est super beau! On marche pendant 1h30 dans ce décor.
Cette vallée est connue pour être un refuge pour les aigles et autres rapaces (c’est d’ailleurs un espace protégé). Cependant, nous n’en verrons pas ce jour là… Par contre, on voit des Pikas (de la famille des lapins, qui ressemblent à de gros cochons d’Inde, trop mimi!), des chamois (trop bien), et un joli serpent (un peu moins bien).
Et nous voilà déjà sur le retour à Dalanzagdad, avec même une portion de route goudronnée!
On dort au même endroit que le premier soir, et le lendemain, retour à Oulan Bator!
La seule note négative de l’histoire se trouvera au niveau du tarif. Otgoo nous avait annoncé 600 kms, et pratique 1000 tugrics le kilomètre (soit 6000 00 tugrics pour les 3 jours).
Cependant, notre GPS n’indique que 510 kms parcourus… La différence étant énorme, on cherche à comprendre. Il ne voudra lâcher finalement qu’à 560kms, soit 560 000 tugrics (soit 250€)…
Pour conclure, on aura bien kiffé notre séjour à Gobi, dans des paysages magnifiques. Ca valait le coup du déplacement! Là où c’est dommage, c’est que Gobi se trouvant dans le sud du pays, c’est très proche de la Chine mais pas de possibilité de passer la frontière… (Réservé aux mongoles et chinois). Il parait également impossible de rejoindre par soi-même le seul poste de frontière autorisé pour étrangers (« Zamynn Uud ») en partant de Dalanzadgad.
Nous ferons donc comme la majorité des gens : remonter à UB pour redescendre sur « Zamynn Uud »… Et une fois n’est pas coutume, nous resterons 2 nuits dans notre Guesthouse à UB avant de reprendre la route : direction la Chine!
A très bientôt pour le bilan de nos 26 jours passés en Mongolie!
(Pour voir des chameaux et du sable, c’est par là ! Et pour retrouver toutes nos photos de Mongolie, c’est par ici !)
Mongolie: Le bilan
Rappel de l’itinéraire
Deuxième pays de ce tour du monde, étape du transmongolien entre les deux énormes pays que sont la Russie et la Chine. Cela reste encore une destination peu connue, mais on y a croisé beaucoup de backpackers, et aussi beaucoup de français!
Ce n’est pas un pays très peuplé, et le tourisme encore peu présent, donc on a très souvent l’impression d’être seul dans l’immensité!
Certaines choses nous ont plu, d’autres moins… on fait le point!
L’accueil
De manière générale, nous avons eu un très bon accueil partout où nous sommes passés.
A Oulan Bator, essor du tourisme oblige, nous sommes vite accostés par les guesthouses, et bonne surprise par rapport à la Russie, ils parlent presque tous anglais! La compréhension est facile, et le sens du service est là.
A la campagne, le légendaire accueil nomade est bien présent, même si cette fois personne ne parle anglais. On est toujours invité à boire un thé au lait, le sourire est là, nous avons même quelques fois eu des cadeaux (les osselets, des choses à manger). Ils font tout pour nous aider et comprendre malgré la barrière de la langue.
La culture nomade
Malgré la sédentarisation de beaucoup de nomades dans les villes, c’est encore un mode de vie qui persiste et ils en sont très fiers!
Beaucoup de chansons mongoles abordent d’ailleurs le nomadisme et permettent de partager cette culture.
Ils vivent de façon simple et sommaire, comme avant les agriculteurs dans nos campagnes finalement, mais ne manquent de rien (et surtout pas de viande :)).
On a beaucoup apprécié en apprendre davantage et pouvoir vivre de cette façon, même si effectivement, on ne le ferait pas à long terme (surtout pour le manque d’hygiène – dur de trouver une douche – et l’hiver qui doit être très long!).
L’environnement
En ce qui concerne les villes mongoles… on a déjà abordé le sujet avec Oulan Bator, mais ce n’est pas le point fort! Développement à toute vitesse de la capitale, village de gers un peu délabrées à l’extérieur… Ce n’est pas ce qui fait rêver!
Par contre, dès qu’on sort de la ville, on a très vite des paysages de cartes postales, avec des steppes à perte de vue, des montagnes, des plateaux, le désert de Gobi etc.
Au niveau de la faune, on est aussi bien servis avec des oiseaux en tout genre (notamment des rapaces immenses), des marmottes, des rongeurs, des chamois, des gazelles, et bien sûr les animaux piliers de la Mongolie: vaches et yaks, moutons, chèvres, chevaux, chameaux. On peut y croiser aussi des loups, mais pas vu! Tous ces animaux gambadant en liberté dans des prairies immenses.
Rien que pour ça: foncez en Mongolie!
Le point quand même négatif: la pollution. La gestion des déchets n’est justement pas gérée, et on peut voir cette nature gâchée par des détritus. Ils sont souvent dans un endroit délimité en plein milieu de nulle part.
Les nomades ont tendance à brûler également tout et n’importe quoi pour faire du feu, ce qui entraîne de la pollution également.
Le climat
En étant restés presqu’un mois en fin d’été, on a eu un peu tous les temps!
A Oulan Bator, on a eu très chaud à l’arrivée, mais le froid et le vent sont vite là dès qu’arrive septembre! Il parait même que c’est la capitale la plus froide du monde…
Pendant notre expérience Ger to Ger, on a commencé par la chaleur, mais on a fini avec la pluie et du froid!
La météo dans le désert de Gobi était assez agréable, ni trop chaud, ni trop froid (alors qu’en été, les 40 degrés sont facilement atteignables, tout comme les -30 en hiver).
Et encore, on a été chanceux sur ce point-là: on a rencontré des voyageurs qui ont eu de la neige!
La gastronomie
La gastronomie… je ne sais pas si c’est le mot juste! La nourriture mongole est très (trop) simple: de la viande et des produits laitiers!
Et encore, par viande, j’entends quasi exclusivement du mouton, le plus souvent juste bouilli, et agrémenté de rien du tout… Parfois on a de la chance avec quelques légumes, et du riz / nouilles.
Même les buhzz (une sorte de raviolis), qu’on nous avait dit excellents, ne m’ont pas du tout séduits.
Et il faut aimer le lait, car il y en a un peu de partout: dans le thé, dans le riz, dans l’alcool, le fromage, les yaourts, etc… Vegans s’abstenir!
Heureusement, Oulan Bator regorge de restaurants divers et variés, essentiellement indiens et coréens.
On a d’ailleurs pu manger à deux reprises dans un très bon restaurant indien!
Pour notre anniversaire de mariage, nous nous sommes offerts un restaurant vegan, très bon également (situé dans un ancien monastère).
On a aussi trouvé une bonne pâtisserie française, où Julien a eu son gâteau:
Et la seule chose que j’ai apprécié: les sodas (alors que je n’en bois que très rarement). Ils proposent des thés glacés à différents parfums, des jus de fruits sympas… Plein de choses qu’on ne trouve pas en France! Évidemment, il ne faut pas en abuser, tout est très sucré.
Et fort heureusement, notre guesthouse nous permettait de faire à manger, option que nous avons choisi assez souvent (au moins, on mange ce que l’on veut, et on fait des économies!). On trouve un peu tout ce que l’on veut dans les supermarchés et les marchés. Par contre, les fruits et légumes sont assez chers, puisqu’importés.
En résumé, on ne va pas en Mongolie pour bien manger!
Les tops et les flops du séjour
Top 5
- L’expérience Ger To Ger (dans sa globalité): vivre comme les nomades, un monde à part!
- Les paysages du désert de Gobi: très dépaysant et surprenant, les plus beaux paysages de la Mongolie
- Les musées d’Oulan Bator: surtout le musée d’Histoire Nationale, très bien fait, qui permet de bien comprendre la culture mongole.
- La nombreuse faune des campagnes: comme cité plus haut, on a été servi nous qui aimons les bêtes en tout genre!
- Notre guesthouse et les rencontres faites là-bas
Flop 5
- La nourriture mongole : on ne va pas revenir dessus, et j’ai d’ailleurs été souvent malade, ce qui n’arrange pas les choses.
- L’état de certaines routes qui fait redécouvrir le mal des transports
- Notre « échec » avec la famille Battulga (cf article vis ma vie de Nomade)
- L’alcoolisme présent dans les campagnes. Cela ne m’avait pas choqué en Russie, mais en Mongolie c’est assez flagrant. C’est dans leur culture de commencer la journée par de la vodka…
- Toujours avoir à revenir à UB entre 2 excursions, ou du moins comme on s’est organisés. On a rencontré des voyageurs qui ont pu s’affranchir de cette étape en capitale via grand tour itinérant. Beaucoup de trajets en voiture/camionnette sur des pistes, pas forcément reposant pour ceux qui ont le mal des transports!
Quelques chiffres
Nombre de jours: 26
Nombre de nuits passées en Ger:10 (souvent dans le froid, et les matelas, ils ne connaissent pas!)
Record de lenteur en voiture: 5hpour 60 kms!
Nombre de pas: 431 281, soit une moyenne de 17 250 pas par jour! Toujours plus que la recommandation de l’OMS, mais moins qu’en Russie. Faut dire qu’on s’est beaucoup déplacé en jeep…
Nombre de moutons mangés: j’ai vite fait l’overdose, mais on a malheureusement pas compté! Tout comme le nombre de thé au lait!
Budget par jour et par personne:35€ par jour et par personne… soit 12€ de plus que ce qu’on avait estimé. La vie à Oulan Bator a été très économique, mais les excursions nous ont couté cher. Et pourtant, nous étions loin de vivre dans le luxe… Y a plus qu’à faire attention pour les pays suivants!
Les anecdotes de la fin
Tout comme en Russie, il très facile de faire du sport dans la rue, et c’est gratuit!
On en avait déjà parlé, mais les mongoles adorent le basket, il y a des panneaux de partout! Par contre, aucune idée de leurs performances…
Ils ont remixé le Gundam Style! (on a mis du temps à comprendre qu’il s’agissait d’une parodie… les paroles nous paraissant très ressemblantes!)
D’ailleurs, dans les bus, il y a toujours au minimum de la musique, et quelques fois la télé (comme on peut le voir par rapport à l’anecdote précédente. 8h d’affilés avec des clips de musique mongole, du pur bonheur…
Et voilà, la Mongolie c’est fini… Dans le prochain article, on vous raconte tout sur notre passage en Chine!
Sur le même thème
De l’art du timbre vocal : au cœur du khöömii en Mongolie
le dimanche 31 mai 2015
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écouter l’émission
disponible jusqu'au 24/02/2018
Rencontres Mongoles © Olga
Ce soir, nous partons aux confins de l’asie centrale, dans cette partie de l’altaï de Mongolie où le chant, qu’on appelle diphonique signifie beaucoup plus que bourdon et mélodies d’harmoniques. Pour nous guider, nous recevons l'ethnomusicologue Johanni Curtet.
Texte : Johanni Curtet et Olivier Gassies
Photographies : Olivier Gassies (Olga)
Accompagné de Sengedorj et de mon ami photographe Olivier Gassies, nous partons à travers l’Altaï, à la recherche de ce mystérieux diphoneur. Sur la route entre la ville de Khovd et le village de Bulgan, le voyage s’avère être riche en musique. En demandant notre chemin et des renseignements sur Khafeziin Khuantai, que personne ne semble connaître, les nomades nous renvoient vers d’autres musiciens et danseurs. Une semaine de route et de rencontres passe.
Retrouvez l'ensemble des photos de ces rencontres mongoles ICI
► Johanni Curtet
Johanni Curtet sur le terrain © Olga
Pour en savoir plus, rendez-vous sur les sites : Société Française d'Ethnomusicologie et Routes Nomades
► Lire, voir, entendre Johanni Curtet
Travaux universitaires
• novembre 2013 : La transmission du khöömii, un art du timbre vocal : ethnomusicologie et histoire du chant diphonique mongol, thèse de doctorat en musicologie, sous la direction d’Hervé Lacombe et Alain Desjacques, Université Rennes 2, mention « Très honorable », 613 p. et 1 CD.
• juin 2006 : Le xöömij : proposition de classification du chant diphonique mongol, chez les chanteurs professionnels, mémoire de Master, sous la direction d’Hervé Lacombe et le tutorat de Trân Quang Hai, Université de Rennes 2, mention « Très bien », 2 vols., 214 p. (mémoire), 86 p. (annexes) et 3 CD.
Articles
• 2015 à paraître, avec Nomindari Shagdarsuren : « Les transformations d’un patrimoine immatériel mongol : de pratiques locales du khöömii à l’objet d’une patrimonialisation », in Les Cahiers du CFPCI, Le Patrimoine Culturel Immatériel en France et en Allemagne : Approches conceptuelle et pratique comparées d’une notion d’un type nouveau, Vitré : Centre français du patrimoine culturel immatériel, Maison des Cultures du Monde.
• 2014, avec Nomindari Shagdarsuren : « Le PCI de Mongolie sur les listes de l’Unesco : traditions musicales et enjeux de sauvegarde », Actes des Rencontres internationales du patrimoine culturel immatériel en Bretagne, Dastum/Bretagne Culture Diversité, p. 51-61.
• 2014 : « L’apport de l’enregistrement dans l’étude ethnomusicologique et historique du chant diphonique mongol », in Musique et enregistrement, Rennes : P.U.R., coll. Aesthetica, p. 123-136.
• 2013 : « Une première approche sur la transmission du chant diphonique en Mongolie », Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines, 43-44, en ligne, mis en ligne le 20 septembre 2013
Discographie
Enregistrements ethnograhiques
• à paraître en janvier 2016 : Anthologie du khöömii mongol (titre provisoire), Double-disque et livret trilingue (français, anglais, mongol), Paris : Buda Musique / Routes Nomades.
• 2010 : Dörvön Berkh, Four Shagai Bones, Masters of Mongolian Overtone Singing, 1 CD: enregistrements, photos et livret 11 p., Leiden : Pan Records, Ethnic Series.
• 2008 : Tserendavaa et Tsogtgerel, Chants diphoniques de l’Altaï mongol, 1 CD/1 DVD: enregistrements, photos et livret 27 p., Paris : Buda Musique, coll. Musiques du Monde.
En tant que diphoneur et guitariste
• 2012 : Meïkhâneh, La maison de l’ivresse, Rennes : Cas particuliers
Filmographie
• 2012 : DVD du film Maîtres de chant diphonique, film 53’ et bonus 33’, Les Films du Rocher / La Curieuse / Routes Nomades.
• 2010 : Maîtres de chant diphonique : film documentaire 53’ réalisé par Jean-François Castell, Les Films du Rocher / La Curieuse.
La transmission du höömij, un art du timbre vocal
Atelier Sciences et Voix, GIPSA-Lab, CNRS, Grenoble
Projets musicaux
Urbi & Orbi
• L’ensemble Voix Nomades Sardaigne-Mongolie en tournée européenne du 26 juin au 11 juillet : Ravenna festival, festival Asti theatro, Førdefesivalen, Rozstaje 2015 Crossroads Festival…
A venir en 2016 :
• Janvier 2016 : sortie du disque Anthologie du khöömii mongol (titre provisoire) chez Buda musique.
• Avril-mai 2016 : tournée occidentale de promotion de l’anthologie, 12 musiciens invités
Informations à venir sur Routes Nomades
► Le fil musical de l’émission
Tserendavaa au pied du Mont Jargalant Altai, Chandman © 2010, Johanni Curtet
-Haramgui, B. Amartüvshin de l’ensemble Egschiglen, Zazal, HE10 Heaven and Earth, 2000.
-Gooj nanai (nom d’un personnage) et Gunan khar (Le cheval noir), par L. Mangaljav, enregistrement de terrain, Tes, province d’Uvs, 26/09/10, J. Curtet.
-Entretien avec D. Darjaa, enregistrement de terrain, sous sa yourte, Chandmani, province de Khovd, été 2010, J. Curtet.
-Les flots de la Khökh salyn gol, enregistrement de terrain, Mont Jargalant Altaï, Chandmani, province de Khovd, août 2009, J. Curtet.
-Imitation khöömii des flots de la rivière Khökh salyn gol, par D. Tserendavaa, enregistrement de terrain, Mont Jargalant Altaï, Chandmani, province de Khovd, août 2009, J. Curtet.
-Cascade du Mont Jargalant Altaï, enregistrement de terrain, Chandmani, province de Khovd, août 2009, J. Curtet.
-Khümüün törölkhtön (L’humanité), par D. Tserendavaa, enregistrement de terrain, Chandmani, avril 2007, Paris : Buda Musique, extrait du disque Tserendavaa & Tsogtgerel, Chants diphoniques de l’Altaï mongol (2008).
-Khöömii Tsuur, flûte tsuur par N. Sengedorj, enregistré en été 2009, Leiden : Pan Records, extrait du disque Dörvön Berkh, Four Shagai Bones, Masters of Mongolian Overtone Singing (2010).
-Emission vocale agiralt, par D. Battulga, enregistrement de terrain, Mönkhkhairkhan, province de Khovd, 11/09/2010, J. Curtet.
-Extrait d’épopée, chant et luth tovshuur par Kh. Seseer, enregistrement de terrain, sous sa yourte, ville et province de Khovd, 20/04/07, J. Curtet.
-Buural tokhoin magtaal (chant de louanges à la rivière Buural tokhoi) par E. Toivgoo (acc. luth tovshuur), extrait du disque de l’ensemble Altai Khairkhan, Whistle in the wind, Amsterdam, Window to Europe, 2003.
-Khaan Kharangui (Le roi Kharangui), sifflement isgeree, par T. Erdenebüren, enregistrement de terrain, Mankhan, province de Khovd, 10/09/10, J. Curtet.
-Baatar Tsogtyn nagats (L’oncle de Baatar Tsogt), « flûte de gorge » khooloin limbe, par Ts. Tserennadmid, archive sonore de la Radio nationale publique de Mongolie, bande n°5.3207 (date d’enregistrement inconnu).
-Djangas taïga (La taïga Djangas), aman tashilt, par O. Lkhagvaajii, enregistrement de terrain, Oulan-Bator, 1/07/11, J. Curtet.
-Khöömiinii nair (Fête de khöömii), par Ts. Tserendavaa, Ts. Tsogtgerel et J. Curtet, enregistrement de terrain, Oulan-Bator, avril 2007, Paris : Buda Musique, extrait du disque Tserendavaa & Tsogtgerel, Chants diphoniques de l’Altaï mongol (2008).
-Extraits sonores d’exercices d’apprentissage du khöömii : Les sept voyelles mongoles dans l’exercice de contrôle du bourdon vocal ; Exercice « langele » ; Exercice « l » la langue au palais, par D. Tserendavaa et ses élèves, enregistrements de terrain, centre culturel de Darvi, province de Khovd, été 2009, J. Curtet.
-Démonstration de khöömii en direct par Johanni Curtet.
-Shöniin tald… (Sur la steppe la nuit), version soliste, texte de D. Nyamaa, composition, luth dombra, chant de gorge, khöömii par J. Curtet (trio Meïkhâneh).
-Goviin öndör (Le Grand du Gobi), isgeree khöömii (khöömii sifflé) et vibrato par D. Sundui, archive sonore de la Radio nationale publique de Mongolie, bande n°31254, 1965.
-Buyant gol (La rivière bienfaitrice), Altain shingen khöömii par N. Sengedorj, enregistrement de terrain, Shuutyn tokhoi, province de Khovd, août 2009, J. Curtet.
-Yunden göögöö, khöömii sifflé par T. Ganbold, archive sonore de la Radio nationale publique de Mongolie, bande n°32884, enregistré le 11 septembre 1987.
-Dörvön khöömiinii töröl (Quatre types de khöömii) par Ts. Tsogtgerel, enregistrement de terrain, Oulan-Bator, avril 2007, Paris : Buda Musique, extrait du disque Tserendavaa & Tsogtgerel, Chants diphoniques de l’Altaï mongol (2008).
-Uulyn kharkhiraa (kharkhiraa de montagne, dag kargyraa en touva) par B. Bapizan, enregistrement de terrain, Tsengel, province de Bayan-Ölgii, aout 2009, J. Curtet.
-Ser ser salkhi, technique dandildakh par S. Khas-Ochir, archive sonore de la Radio nationale publique de Mongolie, bande n° 2.32256, enregistré à la radio le 19/01/1983 par J. Badraa.
-Khöömiin kholboo ayalguu (Liaison de khöömii) par Ösökhjargal Pürevsüren (diphoneuse) de l’ensemble Khukh Mongol, extrait du disque Minii nutag, Hamburg, 5Special, 2004.
-Sonsgood, par l’ensemble Altan Urag, extrait de l’album Blood, Oulan-Bator, autoproduction, 2009.
-Dillu, par l’ensemble Voix Nomades Sardaigne-Mongolie (Cuncordu E Tenore de Orosei, Ts. Tsogtgerel et N. Ganzorig), extrait inédit, live au festival de Fès des musiques sacrées du monde 2013.
-Dörvön nastai khaliun (Le cheval isabelle âgé de quatre ans), par l’ensemble Voix Nomades Sardaigne-Mongolie (Cuncordu E Tenore de Orosei, Ts. Tsogtgerel et N. Ganzorig), extrait inédit, live au festival de Fès des musiques sacrées du monde 2013.