Homeless trên những đất nước giàu có, Lycéenne le jour, sans-abri la nuit : le témoignage de Marie, 18 ans et SDF.
Đây là câu chuyện của một học trò nghèo ở đất nước của họ, một đất nước được gọi là văn minh và có nhân quyền.
Ở đất nước tự do này, cũng có người vô gia cư, chuyện này không còn có gì lạ nữa khi họ mất công ăn việc làm và không ai bảo lãnh để mướn được nhà.
Ban ngày, các em này đến trường học, học một lớp mà không phải dễ khi cuối năm phải thi lấy một bằng cấp và đó không phải là 1 bằng cấp thường: Bằng tú tài đấy, với bằng cấp này, nếu thi đậu thì sẽ mở cửa cho em một tương lai có thể tươi sáng hơn.
Nhưng hiện tại là em này, ban ngày vào lớp học và ngủ gật vì cả đêm, em, em của em này và mẹ của em đều không có nhà ở, không được tắm rửa và em chỉ được ngủ tạm khi gọi số 115 mỗi ngày để tìm ra chỗ nào còn có thể cho gia đình em qua đêm.
Mời các anh chị đọc bài tường thuật.của báo internet France Info.
Caroline Thanh Hương
Câu chuyện vẽ hoạt hoạ ở đây thật là làm cho người bản xứ thật chua xót.
Họ chua xót vì chính phủ của họ đón tiếp những người từ nơi xa xôi, không có giấy tờ chứng minh mà lại được chỗ cư ngụ và dân của họ thì giấy tờ đầy đủ nhưng không kiếm được nơi nương thân để có công ăn việc làm và con cái có thể đến trường học hành đàng hoàng.
Chúng ta, những thế hệ Boat People, chúng ta có ngày hôm nay và ngồi ghi lại đây những câu chuyện của những người kém may mắn hơn mình thì chúng ta nên biết ơn và trả ơn cho ai đây?
Caroline Thanh Hương
Lycéenne le jour, sans-abri la nuit : le témoignage de Marie, 18 ans et SDF
Les enseignants du lycée Auguste-Blanqui, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), se mobilisent pour trouver une solution de logement pérenne à au moins sept élèves sans domicile fixe. Parmi eux, Marie. Franceinfo l'a rencontrée et a recueilli son témoignage.
"C'est impossible de fermer les yeux. Il y a toujours une peur. Tu te demandes : 'est-ce que je vais me faire agresser ou pas, qu'est-ce qui va se passer ?' La nuit est hyper longue. Et il fait hyper froid." Avec ses mots, ceux d'une lycéenne de 18 ans, Marie* nous raconte la rue. Comment, avec sa mère et sa sœur de 17 ans, elle s'est retrouvée sans toit pendant dix jours consécutifs en novembre 2016. Comment, la nuit venue, toutes les trois se sont blotties dans des Abribus, des parkings, ou encore dans une gare de la région parisienne. Et comment, le jour, elle essayait de suivre les cours. Marie est en terminale au lycée Auguste-Blanqui de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Et dans son établissement, elle et sa sœur ne sont pas les seules à se retrouver sans domicile fixe. Cinq autres élèves subissent le même sort. Chacun a une situation particulière, mais tous ont en commun d'avoir dormi à la rue quand le 115, saturé, ne répondait plus. Il y a aussi de longues nuits passées dans une voiture. C'est pourquoi les professeurs du lycée appellent à manifester devant la mairie de Saint-Ouen, jeudi 12 janvier à partir de 18 heures. Au-delà de la Seine-Saint-Denis, ce cas est loin d'être isolé en France. Mais difficile de savoir combien d'élèves sont SDF. L'Education nationale ne recense pas ce type d'information privée. En effet, une convention de 1989 ratifiée par la France garantit à l'enfant le droit à l'éducation en dehors de toute distinction qui tienne à sa nationalité ou à sa situation personnelle. Toutefois, une enquête de l'Insee(PDF), menée en 2012 auprès des bénéficiaires des centres d'hébergement et de distributions de repas, comptabilise 31 000 enfants sans domicile, qui s'ajoutent aux 81 000 SDF adultes.
"La nuit je dormais pas. Je dormais en cours"
Comment un élève se retrouve-t-il à la rue ? Souvent, la situation bascule très vite. Marie est arrivée en France il y a sept ans. Tout se passe bien. Jusqu'au moment où sa mère perd son emploi et a des problèmes de santé.
Ma mère avait un travail, comme tout le monde. Mais elle a été virée. On vivait dans un logement de fonction. Ils nous ont dit de quitter le logement.
Marie
à franceinfo
Marie, sa mère et sa sœur sont alors hébergées chez une tante pendant onze mois. "C'était loin : tous les jours je me réveillais à 5 heures pour venir au lycée. J'avais deux heures de trajet, mais je me disais que j'avais un logement, que je pouvais dormir. En novembre, ma tante nous a dit qu'elle ne pouvait plus nous prendre en charge, qu'on devait quitter le logement. C'est là que tout a commencé", raconte Marie. Toutes les trois quittent ce logement et composent le 115, le numéro d'hébergement d'urgence. "C'était un vendredi. Ils nous ont trouvé un hébergement pour un week-end. Et après, le lundi, on a rappelé. Il n'y avait plus rien. On passait notre journée à les appeler, mais il n'y avait jamais de place." Marie marque une pause. Elle se touche machinalement l'oreille. Evoquer cette période ravive de "mauvais souvenirs". "C'était impossible pour moi de travailler, je n'arrivais vraiment pas à suivre. J'ai raté beaucoup de contrôles. C'était vraiment compliqué. La nuit je dormais pas. Du tout. Je dormais en cours."
L'anonymat au lycée
Lycéenne le jour, sans-abri la nuit : la jeune fille mène une double vie pendant dix jours. Sans qu'au lycée personne, ou presque, n'en sache rien. Le fait de dormir à la rue est vécu comme une honte. Aujourd'hui encore, Marie est une anonyme, parmi les quelque 1 000 élèves de l'établissement scolaire. Les élèves sans domicile fixe "ne savent pas forcément qui ils sont, même entre eux", relève Clémence Touboul. Cette professeure d'anglais, qui chapeaute et aide Marie, a souhaité assister à l'interview.
On préfère les préserver, pour qu'ils gardent une vie normale au lycée
Clémence Touboul, professeure d'anglais
à franceinfo
Clémence Touboul poursuit : "Pendant les vacances, deux autres familles d'élèves du lycée hébergées par le 115 ont découvert qu'elles étaient sur le même palier, dans le même hôtel. Maintenant elles se soutiennent, mais elles ne savaient même pas qu'elles dormaient au même endroit."
"J'étais choqué que ça arrive à une élève"
Marie a mis du temps à se livrer, y compris auprès de ses amis les plus proches. Elle a quand même fini par mettre quelques élèves de sa classe dans la confidence. Leur soutien se révèle précieux : "Ils m'aidaient beaucoup. Ils prenaient les cours pour moi." Amine* est de ceux-là. Il est aussi à ses côtés pendant l'interview, pour l'épauler. Il raconte comment il a appris que son amie dormait dans la rue. "D'habitude, elle est souriante. Mais là ça se voyait qu'elle était mal. Mes blagues ne marchaient pas !" se souvient-il en riant. Il jette un regard à Marie. "Ce jour-là, j'étais fatiguée et lui il a vu que ça n'allait pas", commente la lycéenne. Amine reprend : "Je l'ai vue la tête baissée, jusqu'à la fin du cours. Je lui ai envoyé un SMS. Elle m'a juste répondu : 'Dehors, c'est difficile.' Je n'ai pas trop compris. C'est à force d'insister qu'elle m'a tout dit." Amine ne s'attendait pas à ça. Il est stupéfait. "J'étais choqué que ça arrive à une élève, et en plus dans ma classe", reconnaît-il, un peu gêné.
Cagnotte et mobilisation
Marie a pu compter sur un autre soutien de poids : celui de l'assistante sociale du lycée. "Cela fait un an qu'elle est au courant de la situation. Je lui ai dit qu'on était hébergées par une tante. Jusqu'au moment où on a été mises dehors", indique la jeune fille. L'assistante sociale réagit comme elle peut, selon Marie : "Tous les soirs, elle m'envoyait des messages : 'comment ça va ?' Elle était vraiment perturbée."
L'assistante sociale voyait que tous les jours je venais en cours sans avoir pris de douche, rien. Alors, elle me laissait de quoi faire ma toilette à l'infirmerie. Tous les matins, je faisais ça.
Marie
à franceinfo
C'est l'assistante sociale qui alerte les professeurs de la situation. L'idée d'une cagnotte s'impose. Une enveloppe de billets circule. Puis la collecte prend de l'ampleur, avec une cagnotte créée sur internet. Mais surtout, les enseignants se mobilisent pour trouver un toit aux lycéens. Un appartement est trouvé pour Marie et sa famille, d'abord jusqu'au 28 décembre. Elles sont ensuite hébergées cinq jours ailleurs, puis, depuis début janvier, dans le studio d'une personne partie en voyage. Une solution temporaire, valable jusqu'au 21 février et financée par l'argent récolté.
"C'est le métier des pouvoirs publics"
"On fait ce qu'on peut, de la manière qu'on peut, mais ça reste du bricolage, estime Clémence Touboul. Là, on atteint nos limites. On se rend compte que ce n'est pas notre métier, mais que c'est celui des pouvoirs publics. C'est à eux de faire quelque chose."Les professeurs les ont interpellés à travers une lettre ouverte, diffusée le 10 décembre. Leur message a notamment été relayé sur Twitter par un journaliste du Bondy Blog, Mehdi Meklat, ancien élève du lycée Auguste-Blanqui.
Depuis, Marie a fait une demande de logement à son nom. "Mais la situation ne s'est pas encore débloquée. Avant les vacances scolaires de fin d'année, la préfecture a annoncé qu'un logement allait être libéré à Saint-Ouen pour la famille de Marie. Donc maintenant on attend que ça se concrétise", précise Clémence Touboul. La préfecture de Seine-Saint-Denis, sollicitée par franceinfo, répond que le dossier est en cours d'examen. Elle attend d'avoir toutes les informations en main. Elle précise que chaque cas relève d'une situation différente. Elle affirme avoir déjà proposé à certains une solution d'hébergement, mais que les familles n'ont pas donné suite. La plupart de ces solutions d'hébergement ont été formulées par les services du 115.
"On apprend au contact de ces élèves"
"Ce qui est impressionnant, c'est que ces élèves ne lâchent pas le morceau. Ils ont quand même envie d'avancer et de réussir. Ils ont cette force-là, et c'est ça qui donne l'énergie de continuer. On apprend à leur contact, c'est complètement fou, insiste de son côté la professeure d'anglais. On se dit : 'combien d'élèves sont passés par là sans qu'on ne le sache ?' Donc c'est tout à ton honneur, Marie, de t'être manifestée, d'en avoir parlé à des adultes." Un sourire timide s'affiche sur le visage de Marie. "J'ai un endroit où dormir, je peux prendre une douche et je peux faire mes devoirs aussi", glisse la lycéenne.
Je suis quelqu'un qui reste toujours positif. Et après je me dis qu'il y a pire que moi.
Marie
à franceinfo
La jeune fille ne pense pas trop à l'après et préfère se concentrer sur son baccalauréat. Avec un rêve : devenir ingénieure de contrôle aérien. *Le prénom a été changé
Les
chiffres sont alarmants. Les Etats-Unis, le pays le plus riche du
monde, affiche des statistiques épouvantables en matière d’exclusion
sociale. La preuve en est, plus de 2,5 millions d’enfants sont
aujourd’hui considérés comme des SDF sur le sol américain.
Près d’un enfant américain sur 30 est un SDF
En France, selon des chiffres de l’INSEE,
en 2013, près de 30 000 enfants étaient des sans domicile fixe. Ils
sont 2,5 millions aux USA, soit environ un enfant sur 30. « Le nombre
d’enfants SDF a atteint des proportions inquiétantes en Amérique »,
estime Carmela DeCandia, directrice du centre national pour les familles
sans domicile fixe, qui dépend de AIR. « La vie dans des foyers, des
caves de voisins, des voitures, en camping ou encore dans des endroits
bien pires: les enfants SDF sont les personnes les plus invisibles et
négligées de notre société », a-t-elle déclaré (propos repris par
7sur7). C’est le nouveau rapport publié par les instituts américains
pour la recherche (AIR) qui tire la sonnette d’alarme. Mais comment cela
est-il possible?
Ce
record qualifié d »historique » par les médias américains montrent
qu’il existe bel et bien des Etats-Unis à deux vitesses. Celui qui gagne
sa vie plus que grassement, et celui qui souffre, qui ne peut pas se
payer une mutuelle ou une police d’assurances, et qui risque à tout
moment de finir à la rue. La crise des sub-primes est passée par la, des
familles entières avaient hypothéquées leur domicile pour contracter un
énième emprunt dont ils n’avaient pas besoin, à un taux variable qui a
atteint de telles sommes qu’ils n’ont pas pu le rembourser, se mettant
au passage à la rue. Et le mal touche toutes les régions des USA.
Le Minnesota,
au Nord, le Nebraska, au centre, le Massachusetts, au nord-est, l’Iowa
également au centre et le New Jersey à l’Est sont les cinq régions les plus touchées par le problème.
Les violences domestiques sont également responsables de ce problème.
Des parents à la dérive, dans des couches de population à tendance
pauvre / très pauvres, qui fuient le domicile parentale ou ont été
foutus dehors. Aux Etats-Unis, selon les dernières statistiques, le
nombre de sans-abris dépasse, au total, le nombre de 45,3 millions de
personnes. Hallucinant.
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