« Vis ma vie de Nomade » en Mongolie – Partie 2
Jour 3: En marche jusqu’à la famille Mandakhbayar
On se réveille tranquillement vers 7h30. Ils sont déjà tous en train de traire les vaches! On sort et Mrs Erdenetsetseg nous interpelle. On va voir comment ça se passe et je tente même ma chance à la tâche. En fait, ce n’est pas si facile de traire une vache. Et à priori, ce sont plutôt les femmes qui s’y collent!
La traite des vaches et des yaks
Ils adoptent à peu près tous la même façon de faire.
Ils enferment tous les veaux dans un enclos et les libèrent petit à petit pour qu’ils aillent téter. Ensuite ils arrachent le veau à leur mère et l’attachent à un poteau pour prendre le lait. Certains le font par la force, et d’autres en donnant le doigt pour qu’ils continuent de téter! Ils finissent par libérer de nouveau le veau pour qu’il finisse de se nourrir.
Nous avons vu essentiellement les femmes traire les vaches et les hommes s’occuper des veaux. C’est vraiment la tâche qui leur prend le plus de temps, matin et soir. Le lait étant l’élément essentiel de leur alimentation, ça semble plutôt logique.
|
Vers 9h c’est le petit-déjeuner: des bootsorgs avec du beurre et la confiture de baies, mais aussi du mouton bien sûr!
Nous avons aussi droit à des sortes de makis avec simplement du riz… C’est pas mal non plus!
Après avoir fait nos au revoir et avoir reçu en cadeau du fromage séché et des osselets, on décolle vers 10-11h pour une rando de 20 kms pour rejoindre notre nouvelle famille, les Mandakhbayar.
On ne savait pas du tout comment cela allait se passer pour la rando (nous n’avions aucune carte ni aucune indication avant de venir, et difficile de se faire comprendre sur place). En fait, c’est Nyamdorj lui-même qui nous guidera, nos bagages bien attachés à l’arrière de sa moto… un trajet qui s’annoncera bien long pour lui!
On ne savait pas du tout comment cela allait se passer pour la rando (nous n’avions aucune carte ni aucune indication avant de venir, et difficile de se faire comprendre sur place). En fait, c’est Nyamdorj lui-même qui nous guidera, nos bagages bien attachés à l’arrière de sa moto… un trajet qui s’annoncera bien long pour lui!
Les paysages sont vraiment très beaux, entourés par les montagnes, des steppes avec beaucoup de marmottes, des jolies rivières (qu’on traversera à moto pour les plus profondes), et beaucoup de vaches, chèvres et moutons! Nous voyons quelques chevaux, mais ce n’est pas la région où il y en a le plus. La rando de 20 kms se transforme en 26 kms, on arrive vers 15h bien fatigués et bien transpirants car il fait très chaud.
Les gers de nos nouveaux hôtes sont toutes proches de la rivière Chuluut et le décor est plutôt pas mal! En plus, ils ont un chat: le bonheur! Mandakh nous invite à entrer dans la ger principale. S’y trouvent déjà sa femme, ainsi que sa fille et son gendre, tout jeunes parents d’un bébé garçon (qu’on aura d’abord pris pour une fille à cause de ses habits rose!). Le grignotage d’accueil (plutôt copieux) fera office de déjeuner. Mandakh nous invite par la suite à descendre au bord de la rivière, l’occasion pour nous de se débarbouiller et de se reposer un peu les pieds dans l’eau.
Je me réessaye à la traite des vaches, avec un peu plus de succès cette fois!
On a même retrouvé la vache qui rit!
Cette famille est plus réservée, mais nous recevons un bon accueil. Ils sont plutôt intrigués par nos bâtons de rando (comme tous ceux qu’on a rencontré d’ailleurs). Ça les fait bien rire, ils miment les vieilles personnes qui ont mal aux genoux (ce qui semble être un mal très courant là-bas).
Pour faciliter la communication, nous avons aussi mis quelques photos de famille et de la France sur la tablette, ils sont contents de voir notre environnement!
La soirée se passe tranquillement et on va se coucher dans notre ger après avoir goûté un yaourt bien frais!
Les gers
Elles sont toutes agencées plus ou moins de la même façon. L’ouverture est toujours orientée vers le sud. Quand on rentre, en face il y a généralement un petit « autel », et des meubles typiques mongoles. De côté on trouve des banquettes lits, et au milieu trône le feu, qui sert à se réchauffer et à cuisiner. Le feu est sacré, nous ne devons rien y mettre, ni tourner autour en tant qu’invité.
Traditionnellement, l’homme rentre en premier. Le chef de famille se positionne en face quand on rentre et la femme à droite. Les invités doivent se mettre à gauche. En pratique, nous ne sommes pas tombés sur des familles très traditionnelles et ils se positionnaient un peu comme bon leur semblait! |
Jour 4: Toujours en marche vers la famille Tulga et Nyambuu
Ce matin, on est pas au top de notre forme, on a du mal à se faire à la nourriture nomade. Heureusement le petit-déjeuner est plus soft, pas de viande!
Comme la veille, notre hôte prend nos bagages sur sa moto pour notre rando de 20 kms jusqu’à la prochaine famille. Au début, c’est sa femme (avec le chien) qui nous montre le chemin car il faut grimper sur une colline pendant qu’il fait le tour avec sa moto. Et ça grimpe sec! On arrive ensuite sur un plateau, les paysages sont encore super beaux. On y retrouve notre Mandakh de motard et nous disons au-revoir à sa femme, qui essaie de partir avec le chien. Ce dernier reviendra finalement quelques minutes plus tard, et nous suivra toute la rando… Pour un chien qui a 14 ans, il a la forme!
Les chiens:
Toutes les familles nomades ont des chiens. Mais attention, ce ne sont pas des animaux de compagnie comme nous en avons l’habitude en France. Ils sont là pour protéger les vivres et les bêtes des prédateurs, notamment des loups qui sont nombreux. Ces chiens ne sont donc en général pas très joueurs, et peuvent même être agressifs avec les étrangers (d’ailleurs, durant les randos, nos hôtes nous attendaient sur leur moto et nous suivaient au pas lorsqu’on passait vers des gers où les chiens étaient en liberté). Les maîtres sont même parfois obligés de les maîtriser en leur jetant des cailloux. Cela peut paraître choquant au début, mais ils font ça pour garder le contrôle sur l’animal.
En pratique, nous n’avons pas rencontré de chiens agressifs, ils étaient même plutôt dociles! |
La rando se passe bien, et Mandakh a prévu le pique-nique. On ne sera pas obligés cette fois-ci d’attendre le milieu d’après-midi pour déjeuner!
On arrive dans la famille Tulga vers 14h30, accueillis toujours par du thé au lait et des gâteaux. Il s’agit en fait d’un couple: Tulga le mari, Nyambuu sa femme.
Une petite sieste, et on demande à notre hôtesse si on peut être utile… Elle nous emmène dans sa ger qui fait office de cuisine, où elle fait fermenter le lait et sécher ses fromages. Je l’aide à touiller du lait, qui je pense finira ensuite en fromage.
Entre temps, un gros orage éclate, et la pluie tombe sur la ger…
Après dîner, Nyambuu nous montre ses trophées. Elle est championne gateaux de fromage séché et en est très fière !
Après dîner, Nyambuu nous montre ses trophées. Elle est championne gateaux de fromage séché et en est très fière !
Les fameux gateaux, ou plutôt fromage séché moulé et coloré !
Elle nous propose ensuite de jouer aux osselets.
Les osselets:
Les osselets sont très populaire en Mongolie. Avec tous les animaux qu’ils ont, il faut bien faire quelque chose avec leurs os! Et il faut bien s’occuper en hiver quand il fait froid. Les osselets sont sculptés, et chaque face représente un animal: le mouton, la chèvre, le chameau, le cheval.
Nous avons joué à deux jeux différents. Le premier consiste à faire toucher deux osselets de face identique en poussant l’un d’eux avec son doigt. On récupère ensuite l’osselet qu’on a touché, si seulement on en a pas touché d’autres. C’est celui qui en a le plus à la fin qui a gagné!
Le second consiste à lancer une sorte de chaîne en l’air et d’attraper le maximum d’osselets au sol avant de rattraper la chaîne. Attention, il ne faut pas lâcher d’osselet et bien rattraper la chaîne, sinon on perd tout… Là aussi, c’est celui qui en a le plus à la fin qui gagne!
Monsieur a tout raflé pour les deux jeux: il a eu droit au respect de notre hôtesse!
Les osselets servent également à prédire l’avenir en quelque sorte. Il suffit de lancer 4 osselets et de lire l’interprétation en fonction des animaux qui en sont ressortis. Cette tradition tient plutôt de leurs croyances chamaniques.
|
Après cette soirée jeux bien sympathique, tout le monde va se coucher!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire