Tại Sao có những quốc gia đi lên và có những quốc gia thoái vị về kinh tế mặc dù tài nguyên của đất nước họ được cực kỳ biệt đãi.
Kính thưa quý anh chị,
Thế giới luôn cười chế ngạo những nước á đông về nhiều phương diện.
Bước qua kỷ nguyên mới, sự giàu có vươn lên của vùng Đông Nam Á đã bắt đầu tiến xa hơn về sự giàu có không vì tài nguyên của đất nước họ mà do sự đầu tư vào các ngành khoa học.
Người ta sinh ra thì ai cũng trần truồng như nhau và khi ra đi cũng thế, nhưng tại sao, lại có sự chênh lệch giữa các Châu trên lục điạ.
Mời quý anh chị đọc bài sưu tầm viết trên báo L Express để tìm hiểu thêm về sự cách biệt ngày càng to lớn này.
Caroline Thanh Hương
La Chine est devenue une grande puissance scientifique,
tandis que le Maroc reste un pays pauvre.
La mondialisation a changé la planète : 2 milliards
d'êtres humains sont sortis de la misère, et l'espérance de vie a doublé dans
les pays émergents. Jamais les conditions de vie ne se sont améliorées aussi
rapidement. Mais les progrès ont été très variables : les pays et les aires
culturelles qui embrassent le capitalisme cognitif - c'est-à-dire l'économie de
la connaissance, de l'intelligence
artificielle (IA) et du big data
- connaissent une croissance rapide, ce qui modifie radicalement la hiérarchie
des nations.
En 1960, la Corée du Sud avait la même richesse par
habitant que les pays pauvres d'Afrique noire et elle n'a rattrapé le Maroc
qu'en 1970. Aujourd'hui, la Corée du Sud est un géant technologique dans
plusieurs domaines clefs comme les microprocesseurs, les écrans, les logiciels,
les smartphones et le nucléaire. En 1980, le Maroc était cinq fois plus riche
que la Chine
: 1075 dollars de revenu annuel par habitant, contre 195 pour la Chine !
Ceux qui ont investi dans l'éducation et
les sciences
La Chine est devenue une grande puissance scientifique,
tandis que le Maroc reste un pays pauvre qui connaît encore un taux
d'analphabétisme de 40 % chez les femmes. Pourtant, le roi du Maroc est un
monarque éclairé, entouré d'élites technocratiques de qualité. Mais ce n'est
pas suffisant pour suivre le rythme effréné de l'Asie, qui investit massivement
dans la recherche, l'innovation, l'éducation et l'IA. Il n'y a, par exemple,
toujours aucun centre de recherche digne de ce nom en Afrique du Nord : les
scientifiques y sont socialement bien moins bien considérés que les docteurs de
la foi.
Le Venezuela, qui était plus riche que Singapour en
1970, est désormais un pays miséreux, déserté par ses élites et ses classes
moyennes. La France était trois fois plus riche que Singapour en 1970 : le jour
où les Français réaliseront que les habitants de Singapour ont désormais le
double de leur niveau de vie, ils demanderont des comptes à la classe
politique. Ces bouleversements géopolitiques ne doivent rien au hasard, mais
sont la conséquence des immenses investissements éducatifs, scientifiques,
technologiques des pays d'Asie de l'Est : Singapour, Chine, Taïwan, Hongkong et
Corée du Sud.
L'Asie, continent du capitalisme cognitif
La part de la Chine dans les dépenses mondiales de
recherche a explosé : 2 % en 1995, 23 % aujourd'hui, c'est-à-dire plus que
l'Europe tout entière, et elle se rapproche à grands pas des Etats-Unis. Les
pays d'Asie de l'Est deviennent des géants scientifiques pendant qu'en Europe
du Sud (Espagne, Italie et Portugal), on investit à peine un peu plus de 1 % de
la richesse nationale - le PIB - en recherche. Le taux est de 2,2 % en France
contre bientôt de 5 % en Corée du Sud.
La montée en puissance des pays asiatiques dans le classement
Pisa des systèmes scolaires est devenu un tabou pour la classe
politique française. En sciences, Singapour est numéro 1 mondial, et la Corée
du Sud, la Chine, Taïwan et le Vietnam ridiculisent les petits Français. Ainsi,
des millions d'ingénieurs et de chercheurs à très haut potentiel sont formés en
Asie, qui devient le leader du capitalisme cognitif.
Après, les hommes politiques européens font semblant de
s'étonner que nos économies soient bas de gamme tout comme les salaires qui
vont avec... A eux les microprocesseurs, à nous les petits boulots ! Les pays
asiatiques préparent ainsi leurs enfants à être complémentaires de l'IA. Cela explique
que l'Asie conquérante n'a pas peur du futur, contrairement aux Européens : 90
% des Chinois, contre un tiers des Français, pensent que l'IA sera bonne pour
la société. Pour éviter de devenir les perdants du capitalisme cognitif, il
faut que nous vénérions les chercheurs, les ingénieurs et les enseignants.
L'Asie montre le chemin.
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