Rennes : une octogénaire à la porte de chez elle (France 2)
À Rennes (Ille-et-Vilaine) une octogénaire a été mise à la porte de chez elle après que son pavillon a été investi par un groupe de squatteurs. Impossible pour elle de récupérer sa maison : elle a réagi trop tard, selon la loi. Les squatteurs ont barricadé la maison et mis en place le cadenas d'un scooter à l'entrée.
La propriétaire a voulu réinvestir sa maison après le décès de son compagnon avec qui elle vivait. Mais elle découvre qu'une quinzaine de personnes ont pris possession des lieux. "Vous allez les voir, ils vont vous répondre : 'nous sommes chez nous'", dénonce Maryvonne Thamin, la propriétaire. Et la loi est contre elle, Maryvonne Thamin s'est en effet rendue compte trop tard de la violation de son domicile.

Une longue procédure

Depuis 2007, le propriétaire doit porter plainte contre les squatteurs, moins de 48 heures après leur arrivée dans les lieux. Il peut ensuite se voir opposer le droit au logement. Et les squatteurs sont bien au courant de la loi. "Il ne peut y avoir d'expulsion sans décision exécutoire du tribunal d'instance", lit-on sur une affiche à l'entrée de la maison. La procédure pourrait prendre encore plusieurs mois alors que la famille du compagnon de Maryvonne Thamin la presse de quitter son domicile.

Maison squattée à Rennes. La justice ordonne l'expulsion immédiate
  

Le tribunal d'instance de Rennes vient d'ordonner l'expulsion immédiate des squatteurs qui occupent la maison de Maryvonne Thamin à Rennes depuis 18 mois

La décision est tombée à 9h. Le tribunal d'instance de Rennes a ordonné l'expulsion immédiate et sans délais des squatteurs qui occupent la maison de Maryvonne Thamin à Rennes depuis 18 mois. Une décision motivée par l'état de vétusté de la maison.
La maison de Maryvonne Thamin est squattée depuis dix huit mois. Les deux parties, l'avocat de Maryvonne et l'avocate des squatteurs avaient fait valoir leurs arguments, le 22 mai dernier. Le tribunal avait reporté sa décision au vendredi 29 mai.

Rennes. Les squatteurs du 94 rue de Châtillon liés au fichage de policiers ?

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29/05/2015 – 07h00 Rennes (Breizh-info.com) – L’affaire Maryvonne devrait connait une première conclusion, ce vendredi, alors que le tribunal de Rennes s’apprête à rendre son jugement concernant le référé en expulsion déposé par Maître Billaud, avocat de Maryvonne Thamin. A noter que lors des plaidoiries, l’avocat des squatteurs – qui sait qu’ils vont être expulsés – a demandé à ce qu’ils aient un délai pour pouvoir partir, un peu comme un cambrioleur demanderait à un juge la permission de ranger sa marchandise avant d’aller en prison.
Depuis le début de l’affaire, par un tour de passe passe médiatique, les squatteurs – qui se sont introduits par effraction dans la maison de Mme Thamin avant d’occuper les lieux – tentent de passer presque pour des victimes, des bonnes âmes qui auraient vu une maison mal entretenue et qui l’auraient retapé – et cela tout en se revendiquant dans la précarité la plus extrême.
En outre,  ils ont ces dernières semaines révélés au grand public – avec la complicité de Gaspard Glantz, un journaliste militant d’extrême-gauche  ayant ses entrées dans toutes les manifestations ou rassemblements de radicaux, comme à Libération ou à Vice – leurs liens, leur proximité idéologique (voir leur appartenance ?), avec le Collectif antifasciste rennais, n’hésitant pas à diffamer, mentir, via dossiers et vidéos,  pour tenter de discréditer les partisans de Maryvonne Thamin, mais aussi l’octogénaire, son avocat et les médias qui ont été en pointe sur cette affaire.
Difficile néanmoins d’identifier ces individus qui témoignent systématiquement à visages masqués, qui ne signent aucune de leur déclaration, qui n’ont par ailleurs jamais été contrôlé par les autorités, ce qui pose un problème de sécurité publique.
Quoi qu’il en soit, les agissements des squatteurs, qui, appuyés par le collectif antifasciste rennais, ont formé un collectif de soutien nommé « comité de soutien aux habitants du 94 rue de Châtillon » ne sont pas sans rappeler une autre affaire récente, à Rennes, pour laquelle tous les regards s’étaient déjà tournés vers l’extrême-gauche rennaise : le fichage de policiers et de gardiens de prison ainsi que la publication, sur Internet, de leurs coordonnées, de leurs adresses et même de photos de familles.
A ce jour, si le site Internet n’est plus accessible, l’enquête n’a pour le moment abouti à aucune arrestation – les choses se débloquant visiblement moins rapidement  pour la base de la police que quand il en va de la crédibilité d’un Ministre de l’intérieur.
Riseup, un hébergeur militant.
Néanmoins, l’adresse mail utilisée par le collectif (un de plus) qui fichait les policiers est issue du même réseau que l’adresse mail du collectif antifa ou encore que l’adresse mail du comité de soutien aux squatteurs : un réseau nommé Riseup – réseau américain basé à Seattle et qui se définit ainsi : « Riseup fournit des outils de communication informatique pour les personnes et les groupes qui militent en faveur d’un changement social libérateur. »  avant d’expliquer en rubrique « qui sommes nous ? » : « Notre but est d’aider à la création d’une société libre, un monde avec l’insouciance et la liberté d’expression, un monde sans oppression ou hiérarchie, où le pouvoir est partagé de manière égalitaire. Nous réalisons ceci en fournissant la communication et des ressources informatiques aux alliéEs engagéEs dans les luttes contre le capitalisme et les autres formes d’oppression. Nous valorisons, soutenons et nous engageons dans des luttes pour la libération humaine, le traitement éthique des animaux et la durabilité écologique. Nous joignons le combat pour la liberté et l’autodétermination de tous les groupes opprimés. Nous nous opposons à toutes les formes de préjugé, d’autoritarisme et d’avant-gardisme. ». 
Un réseau qui ne fonctionne que par cooptation : « Il y a deux façons d’avoir votre compte approuvé: vous pouvez obtenir des codes d’invitation des utilisateurs existants que vous connaissez ou attendre que nous approuvons votre demande »
Pour certains policiers rennais, il ne fait aucun doute que ces collectifs sont liés les uns aux autres : « ce sont les mêmes personnes que vous retrouvez pour les squats, dans les manifestations antifascistes, dans les rassemblements comme encore celui , récent, en hommage à Zyed et Bouna » nous confie l’un d’entre eux, avant de concéder néanmoins : « ils sont très bien organisés, très bien sécurisés aussi, ce qui rend difficile les enquêtes les concernant. Et ils bénéficient à Rennes d’un climat assez favorable, quand ils ne sont tout simplement protégés par la loi, comme pour l’affaire de la rue de châtillon. »
Photo : capture d’écran youtube
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