Fini les anti-sèches classiques. Une candidate au bac en Algérie a été surprise en flagrant délit de fraude au moyen d'un système de communication satellitaire dissimulé dans son oreille, a révélé mercredi 10 juin une chaîne de télévision.
La candidate avait dans l'oreille une puce électronique "sophistiquée" lui permettant de se faire dicter les réponses par un correspondant utilisant une communication satellitaire, a expliqué un surveillant lors d'un reportage diffusé par l'A4 en présence de la ministre de l'Education, Nouria Benghabrit.

Des sujets sur Facebook

Lorsque la jeune fille a été surprise, son correspondant, qui ne s'en est pas rendu compte, a continué de dicter les réponses, a ajouté le surveillant, en soulignant que la candidate avait signé un procès-verbal de reconnaissance de fraude. "Le recours à ces techniques sophistiquées démontre qu'il n'y a pas eu de fuite des sujets", a commenté la ministre. Le surveillant n'a en revanche pas précisé comment le souffleur avait eu vent des énoncés.
Dès le premier jour du bac dimanche dernier, le parquet d'Alger avait ordonné l'ouverture d'une enquête préliminaire à la suite de cas de fraudes via le réseau social Facebook. Un quart d'heure après le début de certaines épreuves, des candidats ayant introduit frauduleusement des smartphones ont mis en ligne les sujets en demandant de l'aide. Selon un inspecteur de l'éducation nationale, les candidats doivent déposer leur téléphone avant d'entrer en salle d'examen, mais "la fouille n'est pas systématique", car "cela prendrait deux ou trois heures". Plus de 850 000 jeunes ont entamé dimanche les épreuves du baccalauréat en Algérie